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Auteur:Pradip Datta, PhD, DABCC //Date:AVR.1.2022 //Source:Nouvelles des laboratoires cliniques
R : La pandémie de COVID-19 a été une force importante dans la décentralisation des diagnostics, d'une pénurie de personnel de laboratoire à une augmentation des tests à domicile en vente libre. Les tests de dépistage des maladies infectieuses, autrefois du domaine des laboratoires centraux, se développent, menés par les tests antigéniques du SRAS-CoV-2. La plupart de ces derniers tests utilisent des écouvillons nasaux et détectent les protéines de la nucléocapside du virus. Tant qu'ils sont utilisés conformément aux instructions, les tests POC fournissent des résultats rapides et précoces aux patients et aux cliniciens.
Il existe désormais des tests au point de service (POC) pour de nombreuses maladies qui sont peu coûteux, faciles à utiliser, robustes et largement utilisés. De nombreux tests POC utilisent la technologie d'immunoessai à flux latéral, où le contrôle intégré fonctionne automatiquement. Pour les professionnels, les tests POC sont particulièrement utiles pour le personnel des urgences et pour les premières réponses, par exemple, pour diagnostiquer une lésion cérébrale traumatique.
Le dépistage des maladies infectieuses représente environ 37 % du marché des POC. Le dépistage de la grippe est le contributeur le plus important, et environ 80 % des tests de dépistage de la grippe aux États-Unis sont effectués dans le cabinet du médecin. Le dépistage de la syphilis et de la gonorrhée par des dispositifs POC a également été une réussite (1).
Un autre domaine de croissance du POC consiste à tester les drogues d'abus dans l'urine ou d'autres fluides corporels qui utilisent des gobelets de dépistage immunologique. Ils sont également faciles à utiliser et comprennent des commandes. Dans un kit POC, les composants du test sont incorporés dans les bouchons de la coupelle. L'utilisateur s'assure d'un volume minimum d'urine dans la tasse et l'incline pour activer le test, avec des résultats qualitatifs en 5 minutes. Selon le médicament à tester et les seuils utilisés, ces tests POC peuvent avoir une concordance supérieure à 90 % avec les tests de chromatographie/spectrométrie de masse de référence.
La technologie des bandelettes urinaires est également désormais disponible pour le rapport albumine/créatinine, un marqueur de la santé rénale. La créatinine sérique et la cystatine C, deux marqueurs rénaux, ont également des tests POC.
La prolifération rapide et l'attention du public sur les tests à domicile pour le SRAS-CoV-2 sont uniques. Mais l'histoire montre qu'une telle expansion se construit depuis des années. Les tests à domicile ne sont certainement pas nouveaux : les patients utilisent des lecteurs de glycémie depuis 1981. Et depuis 2019, l'hémoglobine A1c a rejoint le marché des tests de glycémie sur le marché du diabète POC. De même, alors que les tests de grossesse à domicile sont sur le marché depuis 1976, les tests rapides et faciles à utiliser auxquels le public est habitué ne sont arrivés sur le marché que dans les années 1980.
Les tests POC de coagulation sont également devenus indispensables. Ceux-ci facilitent l'auto-surveillance des anticoagulants, tels que la warfarine.
Bien sûr, une autre opportunité passionnante du POC à domicile est le test moléculaire, même au-delà du SRAS-CoV-2. Le POC s'est imposé comme test de recherche de sang occulte dans les selles pour dépister le cancer colorectal. On espère que l'incorporation d'immunodosages et de tests moléculaires dans les analyses de selles augmentera la détection précoce du cancer colorectal.
L'un des défis des tests POC est le contrôle de la qualité et la communication des résultats. Les laboratoires peuvent y faire face en utilisant la connectivité du système d'information de laboratoire sans fil pour les appareils POC (2). Un deuxième défi est les erreurs de test; les tests à domicile doivent être rendus robustes, avec des résultats aussi bons que ceux des laboratoires centraux. Mais même les tests de laboratoire central souffrent parfois de divers types d'interférences. Une interférence analytique est également observée dans le POC. La solution ici est similaire à celle du laboratoire central : si un résultat ne correspond pas au tableau clinique - ou à d'autres résultats de test - la dilution en série de l'échantillon peut confirmer l'interférence suspectée et l'écart par rapport à la linéarité (3). La plupart des réactifs de test contiennent maintenant divers bloqueurs, par exemple des anticorps bloquants hétérophiles, pour réduire ces interférences.
Pradip Datta, PhD, DABCC, est un scientifique senior chez Siemens Healthcare Diagnostics à Newark, Delaware. E-mail : [e-mail protégé]
2. Plebani M. POCT réduit-il le risque d'erreur dans les tests de laboratoire ? Clin Chim Acta. 2009 ; 404 : 59-64.
3. Datta P. Comment détecter et résoudre les interférences d'immunodosage. Clin Lab News, octobre 2015.
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